Light
Ce forum est désormais privé : aucune pub, partenariat ou animation ne sera plus assurée. Le rp peut cependant continuer et les inscriptions restent ouvertes.
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Aller en bas
Arthur Moreau
Arthur Moreau
Maître Inquisiteur
Livres : 281
Crédits : Gif profil: Harleystuff avatar: Saturdayprophet
Messages : 39

On my way ft Fab  Empty On my way ft Fab

Mar 11 Avr - 7:40
On my way
Find yourself and go home
Arthur avait toujours été un gamin sans attaches. Si les premiers temps à Nemy ses parents avaient étés un "trou" présent dans sa vie, leur absence avait finie par être occulté par ce qu'il apprennait. En réalité, les chouineries et le manque ne sont pas vraiment apprécié parmi les inquisiteurs, et dès son plus jeune âge, on lui avait apprit. Oh... Ils avaient cherchés à se renseigner, savoir d'où venait le gone, mais personne n'avait percé le mystère, pas même le principal concerné.

Ainsi, sans "origines" réelles, tout en sachant qu'Arthur ne cherchait pas vraiment, il avait vécu, de chapitres en chapitres, sans vraiment s'attacher aux uns et aux autres. S'attacher c'était risquer la sensiblerie, les adieux. L'homme avait quitté Tokyo, et emménageait déjà à Londres. Il avait passé dix ans de sa vie là bas... Et en vérité ces conneries de pas s'attacher, de rester fort et digne... C'était d'la merde.

Ses adelphes de la section recherche lui manquait déjà terriblement, et il avait versé une larme dans l'intimité. (En réalité il épongeait ses yeux dans l'avion devant tout le monde, en essayant de se cacher derrière quelques mains maladroites, ou mèches hasardeuses.) Les membres de la section recherche lui avaient fait quelques précieux présents, qu'il comptait bien garder jusqu'à sa mort. Enfin toujours était-il qu'un déménagement, c'était rarement une mince affaire, et heureusement que les logements de l'inquisition étaient bien équipés, vous vous imaginez vous trimballer votre Horloge made in grand mamie à l'autre bout du globe ?!

Ainsi, le chercheur "sans attaches" (manifestement.) s'était retrouvé avec quelques affaires empaquetés dans quelques cartons. Alors qu'il en montait un énième (contenant sa machine à café) dans les escaliers, soufflant comme un boeuf, le sport n'ayant pas été quelque chose qu'il ait énormément pratiqué dans sa vie, ses doigts le démangeait. Cette cafetière là, il prévoyait de la démonter, de la nettoyer, puis de la remonter dans la journée. Tout sauf dormir. Car si il ne dormait pas aux bonnes heures, le décalage horaire aurait sa mort. Arthur loupa finalement une marche, s'étalant moitié sur le pallier, moitié dans les escaliers, son carton se renversant entre sa porte, et celle de son voisin de pallier. Un bruit se fit entendre, de l'autre appartement, peut être une porte qui s'ouvre, et le chercheur lève finalement les yeux, alors que la carafe de sa cafetière git là, en milles morceaux. Ci git cafetière numéro 8, partie beaucoup trop tôt, étant donné que cela ne faisait que deux semaines qu'il se l'était procuré.

Arthur passe des débris de verres, à l'homme dans l'embrasure de la porte. Laissant échapper un petit rire gêné.

"Bonjour, j'suis votre nouveau voisin, et j'fais déjà des siennes, excusez du bruit j'ai deux pieds droits."
Et il s'empresse, en tremblant à moitié, de ramasser les petits bouts de verre, les empilant dans sa main.
  @Fabien Thomas   & Arthur
XX/XX/2021
Magneion
Fabien Thomas
Fabien Thomas
Maître Inquisiteur
Livres : 656
Messages : 99
https://spear-island.forumactif.com/t59-incense-and-iron-fabien-https://spear-island.forumactif.com/t66-what-s-left-when-children-go-to-war-fabien#144

On my way ft Fab  Empty Re: On my way ft Fab

Ven 14 Avr - 17:08
On my way

Alterner entre les nuits sans sommeil à écumer des dossiers en arabe pour parfaire sa culture des services secrets de Dubai ainsi que des dernières abominations que l’on a pu y croiser et les soirées à benner avec un cocktail de gin et de bulles décapant le plafond de sa bouche – le palais ou ce qu’il en reste, cela peut s’avérer très destructeur à long terme. Sans mentir, la dernière mission sur le terrain de Fabien ne s’est pas exagérément bien passée et l’Inquisiteur a alors réclamé l’autorisation de rester sur des choses purement administratives pour les prochains mois. Peut-être même jusqu’à ce qu’une errance majeure en vienne à détruire le reste du monde.
Alors il saute d’une nuit blanche à une nuit sans rêves, évite les moutons et redoute le réveil. Les gueules de bois dans son appartement sont des masques mortuaires accrochés aux murs, sa bouche, elle, n’est jamais pâteuse. Tout au plus a-t-il mal à la tête et les yeux trop lourds.
Il s’est imposé cette punition. Il l’a bien mérité. Seul avec ses pensées, l’homme, définitivement catholique, se punit au jour le jour pour les impuretés qui ont pu passer le seuil de sa vie. La sauge embaume son appartement, l’odeur a depuis trois semaines pris le temps d’accrocher ses vêtements ; il se lave les dents au savon et s’interdit les visites non-protocolaires. Tout juste se rend-il de temps à autre au bâtiment londonien, vêtu de noir, sombre figure inquiétante qui plane dans les couloirs d’une Inquisition qu’il a trahie.

S’il se repent, peut-être ne le tuera-t-on pas lorsque la faute sera découverte.
Fabien n’en a pas touché un mot à quiconque : qui pourrait-il avertir ? Amadeo ? Leur dernière rencontre s’est gravée au fer rouge dans son esprit et l’espion – quoi qu’il ait apprécié la finalité – n’est pas sûr de comment le bourrin de la section combat saurait réagir. Son cabot de service, le rouquin ? Soyons sérieux trente secondes, il ne comprendra pas un mot si la phrase en fait plus de trois. 
Alors le quadragénaire reste seul avec sa culpabilité, boule à la gorge, nœud au ventre, souvenirs interdits accrochés aux rêves, écorché par le repentir hors de portée.

Il est onze heures du matin. Le brun verse du whiskey dans son café froid, ajoute une touche de lait et un sucre avant d’enfiler le tout dans la tasse arc-en-ciel qui traînait là. D’un geste machinal, relisant en murmurant les mots sur le papier qu’il vient de finir de lire et enferme dans sa pochette, il verse d’un mouvement mécanique l’essence de sauge dans le diffuseur. A l’extérieur un ramdam pas possible remue la résidence des Inquisiteurs. Posant sa tasse sur la console, l’homme ouvre sa porte et détaille sans mot dire un jeunot bien empaffé entouré des vestiges de ce qui a été… Une cafetière ?

« Vous êtes gaucher ? » s’enquit-il avant de soupirer. « Ne bougez pas, et arrêtez de ramasser ça avec vos doigts, vous allez vous faire mal. Je reviens. Vous voulez entrer ? »
Sans entendre ou attendre sa réponse, Fabien ouvre en grand la porte et file chercher un sac en plastique ainsi que des gants et sa balayette. Rapide et efficace, il rejoint ensuite le palier un peu exigu avant de s’accroupir, ramassant les débris pour les jeter. « Si vous voulez du café, servez-vous. N’ouvrez juste pas la porte à gauche, mon chaton dort encore. »
Arthur Moreau
Arthur Moreau
Maître Inquisiteur
Livres : 281
Crédits : Gif profil: Harleystuff avatar: Saturdayprophet
Messages : 39

On my way ft Fab  Empty Re: On my way ft Fab

Dim 16 Avr - 15:21
On my way
Find yourself and go home
Nouvel univers, nouveau chapitre, Arthy avait toujours quelques appréhensions quand il repartait de zéro, à dire vrai, il craignait de ne pas trouver sa place, de décevoir ceux qui plaçaient leur confiance en lui, alors, il se contentait d'être un bourreau du travail et d'être irréprochable. Mais pour l'instant, il n'était qu'un glandu de plus, face à une cafetière totalement détruite, posant un regard penaud sur le voisin qu'il venait de déranger. L'homme était grand, d'un certain âge, tout de noir vêtu, avec des valises d'au moins 3 semaines sous les yeux. Alors que s'empilent les morceaux de verre dans ses paumes, l'homme n'a cure de la morsure du verre, il s'en veut déjà, concentré sur sa tâche. Il hausse un sourcil, avec un demi sourire presque surpris de la question.

"Oui j'suis gaucher, ça plaisait pas trop à mes instructeurs, à Nemi."
Qu'il dit, une moue sur le visage. C'était, avec le recule d'un gamin de moins de dix ans, ce dont il s'était persuadé, loin de se douter de la terrible vérité derrière sa naissance. La méfiance des uns et des autres venait, sans nul doute, du fait que le gone n'ait aucune existence, aucune appartenance à ce monde là. De plus... Dans sa jeunesse, il semblait un peu trop informé au sujet des créatures qui peuplait ce monde. Les instructeurs avaient tentés de lui arracher des réponses, mais il n'en avait pas, malheureusement. "Oh... Mais ne vous en faites pas. De toute façon c'est déjà trop tard" qu'il bredouille, avant qu'il ne se retrouve à déposer les débris ensanglantés de sa cafetière. Il ne faisait pas vraiment attention à ses mains, il y avait pleins de petites coupures, de bleus, ou de petites zones où sa peau avait tendance à s'effilocher, juste au dessus de ses cuticules. Bref... Il ne ferait jamais mannequin pour mains, en attestait, en prime, ses deux prothèses.

"Je ne dit pas non à un café, j'ai pas de cafetière d'avance. J'vous promet que je ne réveillerai pas votre chaton. Enfin... Je l'ai peut être déjà réveillé malgré moi."
Et il essuie sa paume à son vêtement. Avant de présenter sa main qui n'était pas blessée à l'autre. "Arthur. Branche technologie. Je suis muté ici depuis... Aujourd'hui, je commence demain. Merci pour l'hospitalité."

Et il finit par poser son carton contre sa porte, et aller chez ce fameux voisin, se servir une tasse de café après avoir farfouillé dans les placards de la cuisine pour en sortir une tasse. "Merci beaucoup, et pardonnez du bruit. Encore une fois." Le gamin passe sa main sous l'eau du robinet. Nettoyant sa paume. "Excusez moi si j'abuse, mais vous auriez des compresses ? J'dis pas que c'est grave ou quoi mais j'ai pas envie de saloper toute votre maison en plus. S'il vous plaît." Arthur ne connaissait qu'assez peu ce chapitre. Mais il partait du principe que les autres inquisiteurs était plus ou moins des "membres de sa famille" éloignés. Qu'ils œuvraient pour la même chose et qu'il s'entendait avec tous. (C'était surtout parce que le sarcasme ou les saloperies qu'on lui lançait à la figure, il ne les comprenait pas toujours.)

  @Fabien Thomas   & Arthur
XX/XX/2021
Magneion
Fabien Thomas
Fabien Thomas
Maître Inquisiteur
Livres : 656
Messages : 99
https://spear-island.forumactif.com/t59-incense-and-iron-fabien-https://spear-island.forumactif.com/t66-what-s-left-when-children-go-to-war-fabien#144

On my way ft Fab  Empty Re: On my way ft Fab

Ven 21 Avr - 17:56
On my way

L’efficacité de l’Inquisiteur n’est plus à prouver dans bien des domaines – il n’y a qu’au niveau séduction que le bat blesse un peu. L’homme considère rapidement la solidité du sac poubelle dont il vient de s’emparer et la teste d’un mouvement un peu brusque. L’épaisseur devrait suffire, le plastique ne sera pas entamé trop sévèrement par les copeaux de verre qu’il compte y ranger. Gling gling gling. La poussière de verre dégringole et les morceaux s’entrechoquent au fond du sac. « Oh non, elle doit être réveillée depuis longtemps, répond distraitement l’espion, mais je veux juste pas qu’elle quitte le salon ou ne s’enfuie dans les parties communes. Elle serait capable d’aller vivre chez les imbéciles du troisième. » répond-t-il avec un ricanement. Dans les parties communes, le bois au mur et le lino rendent tous les espaces plus qu’intimistes. Les sons y sont étouffés et leurs voix ne portent pas… Et même si elles portaient, voilà bien longtemps que Fabien n’en a plus grand-chose à faire, des inimitiés des voisins du troisième.

Le quinquagénaire se redresse finalement, noue d’un geste habitué le sac en plastique et serre la main de l’autre avec un léger sourire en coin. « On a peu de vos semblables dans ce chapitre, fait-il remarquer. Vous serez certainement le bienvenu. »
Bien entendu, il évite de signaler que c’est principalement par sa faute si les technogeeks refusent de passer trop de temps à Londres. L’homme a le don de donner envie de se faire muter la plupart des inventeurs qui viennent à sa rencontre : oh, il a des idées, Fabien ! Mais aucun plan ne semble nécessiter les nouvelles inventions, et s’il insiste pour les tester lui-même, c’est uniquement pour remonter chaque défaut. Les gars de la section technologie ne réfléchissent pas assez : leurs inventions sont trop bruyantes, pas assez portables, laissent trop de traces. Seules les innovations infimes sont acceptées sans passer une batterie extensive de tests.

Tandis que l’autre nettoie sa plaie, l’Inquisiteur ferme la porte de son entrée et le rejoint dans la cuisine. « Des compresses ? Oui, bien sûr. Et arrêtez de vous excuser, c’est normal. » râle le brun. Il se glisse aussitôt dans les toilettes et en ressort une poignée de secondes plus tard avec du désinfectant, des compresses et une pince à épiler – au cas où un bout de verre soit resté logé par là-bas. « Suivez-moi, on va se mettre dans le salon, Arthur. Vous y verrez plus clair. »

La pièce de vie est étrangement blanche, presqu’immaculée. Dans la cheminée, les cendres apportent une touche de noirceur presque bienvenue qui s’accorde avec la table sombre où Fabien dépose tout son attiral. Le petit chat est endormi dans son panier et ne bouge pas d’une oreille. « Je m’appelle Fabien, au fait. J’ai presque oublié ce détail. »
L’espion perd souvent ce détail. Oublie souvent les contours de son visage. Comment se meut son corps. Le son de sa voix, le goût de sa sueur. Il n’est qu’un corps modelable à la guise de l’Inquisition, après tout.
Arthur Moreau
Arthur Moreau
Maître Inquisiteur
Livres : 281
Crédits : Gif profil: Harleystuff avatar: Saturdayprophet
Messages : 39

On my way ft Fab  Empty Re: On my way ft Fab

Jeu 27 Avr - 14:57
On my way
Find yourself and go home

Un petit rire échappe au jeune maître inquisiteur à la mention des voisins du troisième et du manque de fidélité du chat. "Vous en faites pas, c'est quand même un peu fidèle ces bêtes là. Enfin... Je supposes, j'en ai jamais eu." Le gone n'a jamais été mis en contact avec les bêtes. Peut être cela lui ferait une petite compagnie, mais il y a toujours la peur de ne pas être "capable" de s'en occuper. Arthur hoche la tête, serrant la main de l'autre. Poignée vigoureuse, sans lui écraser les phalanges. A quoi bon ? C'était pas un concours de bite. Mais il avait eu l'occasion de voir qu'avec certains, c'était le cas. Il relâche sa main avec un temps de retard, un sourire sur la bouille.

"J'espère bien. C'est justement pour ça qu'on m'a muté ici. J'ai passé dix ans au chapitre nippon. Je pense pouvoir apporter mon aide et ma vision ici."
Qu'il dit avec calme et confiance. Lui qui faisait mine de ne pas être un imposteur. Il aimait bien faire semblant. Semblant de ne pas être attaché aux gens, semblant de ne pas être celui qui n'a pas sa place, et qui ne la trouvera jamais. L'homme se retrouve finalement dans le salon du prénommé Fabien. Il attrape le désinfectant, et en met une giclée sur sa paume. Il avait vécu pire, le jour où il avait perdu ses doigts, cela ne le faisait même pas sourciller, alors qu'il pressait les compresses contre la plaie, enroulant finalement une bande autour de sa paume. Fermant le tout en nouant un noeud, s'aidant de ses dents. Arthur était habitué à faire seul. Il relève finalement le regard vers Fabien, lui offrant une douce risette.

"C'est charmant chez vous. Enchanté Fabien. Vous faites partie de quelle branche ?"
Il trouvait cette idée de caser tous les inquisiteurs ensembles, bonne et mauvaise. Bonne parce qu'il pouvait apprendre à connaître ses nouveaux partenaires. Mauvaise parce que... Hé bien... Arthur savait bien que c'était, entre autre, une manière de faire en sorte qu'ils ne s'ouvrent pas vraiment au reste du monde. L'homme avait totalement conscience de vivre inquisition, parler inquisition, que c'était son seul cercle. Ainsi isolés du monde, ils restaient en quelque sorte dans la coupe de leurs supérieurs. Et... En réalité, y avait-il quelque chose d'autre à souhaiter ? L'homme voulait juste pratiquer, laisser son génie s'exprimer, et il était sûr et certain qu'il n'aurait pas pu le faire autrement. Le brun adresse un sourire complice à son aîné. "Vous êtes ici depuis longtemps ? En tout cas vous êtes vachement sympa." Qu'il lance, finissant par se mettre accroupi pour grattouiller le chaton. "J'suis bien tombé. Je tâcherai de pas faire trop de bruit, j'ai tendance à ramener du travail à la maison, j'm'en excuse d'avance, mais je travaille jamais après vingt et une heure."
  @Fabien Thomas   & Arthur
XX/XX/2021
Magneion
Fabien Thomas
Fabien Thomas
Maître Inquisiteur
Livres : 656
Messages : 99
https://spear-island.forumactif.com/t59-incense-and-iron-fabien-https://spear-island.forumactif.com/t66-what-s-left-when-children-go-to-war-fabien#144

On my way ft Fab  Empty Re: On my way ft Fab

Mer 17 Mai - 17:14
On my way

L’Inquisiteur laisse échapper un soupir, les yeux levés au ciel. « Je ne sais pas si l’on peut parler de fidélité, pour un petit chat comme celui-ci. Elle est bien caline mais c’est à peu près tout, pour dire vrai. Si vous l’attendiez avec des friandises derrière la porte elle se jetterait dans vos jambes... » finit-il avec un air tout de même attendri. Oui, elle était possiblement con comme une brique, mais le quinquagénaire avait tout de même quelles douces pensées pour la boule de poils. Ladite boule de poils ne bouge pas une oreille lorsqu’ils continuent leur conversation, homme-poupée contre homme-gadget. Il note à l’arrière de sa tête le toucher froid d’une partie de sa main, la sensation peu naturelle de ses phalanges contre les siennes tnadis que leurs doigts se touchent.

Fabien voudrait avoir confiance en la candeur et la joyeuseté qui s’échappent par tous les pores du petit être un peu paumé – petit de par son air plus qu’autre chose, il est presqu’aussi grand que lui autrement – mais depuis l’épisode de l’autre, il n’en est plus capable. L’espion n’est plus capable de grand-chose, de toute manière : instant après instant, il transpire la culpabilité et la méfiance. La peur d’inviter encore une fois le loup dans la bergerie sans doute. Il le regarde mettre en place sans bouger les compresses et le bandage, n’osant pas intervenir : il n’a que moyennement envie qu’on l’envoie chier pour avoir simplement proposé son aide comme ça lui est arrivé plus d’une fois. Appuyé contre le bois verni le mois dernier, l’homme met soigneusement ses mains closes dans ses poches trop larges. « Hm ? Renseignement. » répond-t-il. C’est un échange d’informations comme un autre, personne n’aura rien à y redire.

Pourquoi l’angoisse reste-t-elle là, alors, nichée entre ses côtes comme un poids dont il ne pourra pas se libérer ? Sa respiration reste égale, son port ferme, sa voix légère : la terreur irrationnelle se cantonnera à une cellule, sa cage thoracique – quelques pouces d’évolution et rien de plus. Il n’y a aucune raison pour que l’homme ne soit pas un véritable : tout en lui transpire ces joyeux zouaves débiles qui peuplent la section des nerds illuminés. Un peu plus beau, certes – le regard appréciateur du plus âgé ne peut s’empêcher de riper et ralentir sur son visage et ses gestes assurés, un peu plus bas durant quelques instants, lorsqu’il est sûr qu’on ne le voit pas. « Sympa ? »

L’éclat de rire traverse l’appartement. De son pas élastique, il se dirige vers la porte qui mène au couloir d’entrée pour l’ouvrir. « Ramenez ce que vous voulez, les murs sont insonorisés. A moins de les attaquer à la perceuse sciemment, je n’entendrai rien. V ous voulez emprunter une cafetière, le temps de votre installation ? J’en ai une de secours, je peux vous laisser celle-là. » Il n’attend pas réellement de réponse. Déjà Fabien débranche la bête, prenant garde à vider le reste brûlant dans un thermos un peu cabossé mais propre qui attend au fond de son placard, et enroule précautionneusement le cordon autour du récipient. « Besoin d’un coup de main pour le rangement ou monter quelques meubles, par ailleurs ? »
Arthur Moreau
Arthur Moreau
Maître Inquisiteur
Livres : 281
Crédits : Gif profil: Harleystuff avatar: Saturdayprophet
Messages : 39

On my way ft Fab  Empty Re: On my way ft Fab

Dim 28 Mai - 9:41
On my way
Find yourself and go home
Il sourit discrètement, le brun, alors qu'il regarde son aîné, une main glissée dans la poche. "Vous savez parfois on est surpris par la fidélité d'un chat. On pourrait s'dire qu'ils sont un peu cons mais rien que d'être séparé trop longtemps de son territoire et de son maître, parfois ça suffit à les faire déprimer ! A une époque, avec mon ex, on avait un chat, quand ça a cassé on a déménagés l'un l'autre et il a prit le chat avec lui, il déménageait dans la même rue, à un bâtiment d'écart, et le chat, il a mit six mois à s'en remettre ! Il venait pleurer chez moi un jour sur deux." Qu'il lance, une anecdote un peu lunaire mais qui lui était réellement arrivé, il le raconte comme si c'était LE point qui justifierait son raisonnement. Mais... Quand bien même l'autre inquisiteur ne pensait pas son chat "fidel", le regard qu'il posait dessus parlait pour lui. ça... C'était encore une chose qui était passé par dessus la tête de Arthur, car ce genre d'échanges, ces regards, ces sourires, il ne les interprétait pas, ou plutôt n'arrivait même pas à les desceller. Plus jeune il s'étonnait. Aujourd'hui il avait finit par accepter et pleinement entrer dans le rôle du scientifique. Il entrait moins en communication, badinait moins. Ce n'était pas qu'il était désagréable, loin de là, mais cette méconnaissance de l'autre menait souvent à des situations gênantes, et pour l'un, et pour l'autre des interlocuteurs.

"Oh ! Alors nous allons être emmenés à nous revoir souvent. J'ai des tas d'idées pour faciliter votre travail. Mais je ne vous proposerai que du matériel sûr et performant, je vous le promet, je suis avant tout professionnel."
Mais il y a ce regard. Ce regard qui brille d'intérêt, il a hâte, le brun, de se plonger dans son univers, de créer tout un tas de prototypes qui ne fonctionneront peut être pas tous, mais qui donnera, peut être, au moins, un outil intéressant à utiliser dans certaines circonstances. Son esprit fulmine, choppe milles idées, s'épanouit dans une arborescence intérieur qui lui fait presque perdre le fil, et de la conversation, et de l'instant. C'est finalement le regard de l'inquisiteur qui lui remet les pieds sur terre, ou plutôt, qui le fait se plonger dedans, sans qu'il sache trop pourquoi. Il penche la tête, incertain face à la réaction.

"Vous m'offrez le café et de quoi me soigner, vous m'avez aidé à ramasser mon bazar, ouep j'confirme je crois que c'est la définition de "sympathique." Non ?"
Il n'y a nulle rhétorique dans sa voix, juste une incertitude, une nouvelle, de ne pas avoir correctement compris ce qui se jouait. Il cogite un moment. "Charmant aussi." Qu'il lâche dans le plus grand des calmes, parce qu'il le pense. "Wah... Bah ça c'est top. J'adore... Heu... J'aime bien ramener du travail à la maison. Fin... Moi j'ai pas de chat à poupouter, alors j'me dis qu'une machine à bricoler ça reste une activité, puis ça me permet de me poser d'vant une série tranquille, et j'ai beaucoup trop de retard sur tout." Il se retrouve avec une cafetière entre les paumes. Définitivement... Ce mec a l'air d'être une perle, il lui sourit une nouvelle fois. "Beh... Echange de bons procédés, si vous avez un truc pété à faire réparer chez vous, passez quand vous voulez, j'vous rapporte la cafetière dès que j'en ai racheté une autre." Il regarde par la porte ouverte pour regarder son p'tit appart', y'a pas grand chose, juste quelques livres à ranger, tout au plus. "Hm... Nan les meubles c'est bon, mais si vous voulez, on peut... J'sais pas, venez pour ma pandaison de crémaillère ? Parce que bon... J'connais personne ici. Et j'ai des bières, et j'peux nous faire livrer un truc. Venez et faites pas gaffe aux cartons si vous voulez. Bon... Laissez moi juste prendre une douche, avec le voyage j'dois empester."
  @Fabien Thomas   & Arthur
XX/XX/2021
Magneion
Contenu sponsorisé

On my way ft Fab  Empty Re: On my way ft Fab

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum