C'est beau la quarantaine ! [Fred & Haizea]

Non, avoir quarante-cinq ans, ce n’est pas être vieux. Si quelqu’un veut bien le dire à Fred, cela l’aiderait sûrement à comprendre que même s’il approche de la cinquantaine, il pète toujours le feu. Parce que cela fait quelques mois que Friedrich s’interroge sur son rang à Spear Island. Le rôle du Loup nécessite une activité mentale et physique importante et même si pour l’instant il suit parfaitement la cadence, il repère déjà quelques coups d’œil indiscrets qui voudraient sûrement voir un homme, plus jeune, à sa place. Pourtant Fred n’est pas arrivé là en dansant le macumba. Cela fait des années qu’il vit et qu’il apprend à Spear Island. Son respect il l’a gagné auprès de chacun et Fred considère que malgré les années qui blanchissent doucement ses cheveux, il devrait au moins avoir le respect des plus jeunes.

Peut-il leur en vouloir quelque part ? Il devrait comprendre, lui aussi rêvait du poste de loup lorsqu’il apprenait encore à se battre. Pourtant voilà … Fred constate qu’il a de moins en moins l’occasion de partir en mission – pas que cela lui manque – mais il commence sérieusement à se demander si cela n’a pas un rapport avec son début de calvitie. (bah alors, vous n’avez rien vu?) Quoi qu’il en soit ce jour-là, l’homme décide de se joindre aux entraînements, cherchant à partager son savoir mais également à prouver au reste des guerriers qu’il demeure en parfaite forme. D’ailleurs, pour cela, il a invité Haizea à le rejoindre, espérant qu’une confrontation entre deux générations fasse comprendre au reste des hérauts que l’âge ne limite pas forcément l’étendue des capacités physiques.

Friedrich rejoint donc le camp Speartiate, parfaitement équipé. Il a l’habitude de rôder dans le coin. Ses sens sont aiguisés et l’homme a pris soin de mettre des chaussures relativement épaisses afin que les vibrations du sol ne le dérangent pas. Aujourd'hui il ne vient pas développer ses capacités magiques, c’est uniquement dans l’optique de combattre qu’il rejoint les autres hérauts. Il traine donc, silencieux et observateur, n’hésitant pas à reprendre quelques combattants lorsqu’il le juge nécessaire. D’un rapide coup d’œil, il cherche sa partenaire et lorsque ses yeux se déposent enfin sur sa fine silhouette, il se rapproche, un sourire large sur les lèvres.