Hakuna Matata ou quelque chose du genre (Ft Matato)

Hakuna matata

" J'ai l'air gentille... Mais je sais faire disparaître un corps."

Aubrée avait quelques plaisirs simple dans la vie. Des petites choses qui faisaient naître en elle un sentiment de liberté incroyable. La moto en faisait partit. C'était quelque chose d'incroyable, une activité à laquelle elle adorait s'adonner. On ressentait les éléments différemment que dans une voiture. Le vent, la sensation de vitesse.... Si on ne possédait pas le casque intégral, on pouvait sentir le froid gifler le visage. L'impression de risquer sa vie à tout moment... C'était quelque chose de grisant. Pourquoi risquer sa vie ? Parce que si, avec une voiture, on avait l'habitacle pour se protéger, avec la moto, on avait juste son petit corps, mais elle avait pas froid aux yeux, Aubrée. Parfois elle se disait qu'elle tenait ça de son père, ce désir fou de liberté. Elle aimait laisser son moteur vrombir sur de longues routes. Elle avait avalé l'asphalte de la route 66, mais elle ne s'était pas arrêté là. Elle avait fait rouler son petit bijou sur bien des routes à travers le monde avec cette même joie extatique.

Aujourd'hui elle se contentait de rentrer à la maison après quelques courses, la blonde avait garnie les sacoches de transport afin de rentrer à la maison ranger ses provisions. Depuis qu'elle vivait seule, elle avait tendance à attendre que tous ses placards soit vide avant de songer à faire les courses. Fallait dire que ça n'avait jamais été trop dans ses tâches. Aubrée vivait au jour le jour et ne se projetait que rarement au delà de la semaine. Alors qu'elle passait devant une ruelle, elle s'arrêta finalement pour voir un type en tenir un autre par le col. Le temps qu'elle se "gare" et pose l'engin sur sa béquille, qu'elle descende de sa bécane, elle eut le loisir de voir tête d'oeuf foutre un coup de boule magistral à l'autre mec qui se trouvait être Matato. C'était un nom vachement étrange, mais Aubrée jugeait pas trop les sobriquets des uns et des autres, après tout, l'un des meilleurs amis de son père se faisait appeler Ernesto le déglingos. Alors niveau sobriquets originaux... Elle en avait vu des sacrés tartines, elle respectait, si le p'tit gars s'y retrouvait mieux, ça lui allait. Enfin toujours était-il que le petit gars lui était bien sympathique ! Il s'intéressait toujours à ce qu'elle racontait en matière de bécane, la différence entre les japonaises et les américaines, tout ça... Elle lui avait montré deux trois trucs de mécano la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Aubrée ignorait ce qui avait causé cette bagarre, ni même si elle était justifiée ou pas, mais c'était le cadet de ses soucis. Quelqu'un qu'elle appréciait était en train de se bagarrer, il était hors de question qu'elle reste loin. C'était étonnant qu'elle soit resté si loin de tous les problèmes que son caractère loyal pouvait provoquer. En tout cas elle profitait de l'effet de surprise, se dirigeant d'une démarche bien décidée, profitant de son élan pour foutre un coup de poing dans la pommette du mec.

"Hakuna matata fils de Stryge."

Elle s'était fait mal au poing, elle avait plus l'habitude de frapper. Elle secoua la main, une petite grimace sur le visage, avant de chopper Matato et de le traîner avec elle.

"Bordel... Qu'est-ce que tu lui as fait à ce mec ? Aller viens ! Grouille toi !"

Elle le traîna à sa suite, prenant place sur sa bécane, attendant que le brun prenne place derrière elle.

"J'ai pas de deuxième casque sur moi... Donc interdiction de jouer aux cons... Sinon t'entendras les sirènes chanter mon chou !"

Et elle démarra sur les chapeaux de roues, pour éviter de quelconques représailles. S'éloignant de la ville pour s'arrêter finalement non loin du lac, sur une petite bande de terre.

"Hey... ça va ? Faut t'emmener voir les serpents ou pas ?"

@Matato Jones & Aubrée
20/02/2021

Magneion

Hakuna matata

Stud — Troye Sivan

Ses lèvres dans son cou ou était-ce les sienne sur lui, il n’y a que la musique du bar qui l’habitait, les verres il ne les a pas compté après le petit exctasy qu’il avait prit. Ils faisaient la fête avec un groupe de jeunes depuis hier soir et ça avait continué jusqu’à la fin de cette après-midi. Un groupe qui n’a jamais cessé de changer, de se détacher de membre et de rattacher de nouveau. Là c’était surtout le gars qui avait l’air accroché à lui.
Les mains agrippés sur le comptoir, il voulait encore un verre mais l’autre le tirait.
Dehors, il a juste reculé, laissé son corps penché en arrière et l’homme au bout de sa main lui tombait dessus contre le mur.
« Pourquoi on est sorti ? » avait demandé Matato qui réalisait seulement.
« J’ai pas prévenu mes potes. »
Ses potes, on s’en fou qu’il lui avait répondu, collé à lui, les mains sous son t-shirt. Il voulait qu’il vienne chez lui.
« J’ai pas envie… »
Mais d’après l’homme ce n’était pas ce qu’avait dit son corps depuis tout à l’heure. Il l’aguichait, maintenant ce serait bien de conclure. Juste vite fait, il habite pas loin.
« Non. Je veux boire encore et danser moi. Pas avec toi en tout cas. »
Et il le repoussait plus franchement.
Le si galant homme au début le prit par le col et Matteo attrapait son aiguille de tricot dans sa poche arrière comme s’il avait en main sa baguette de sorcier.

Le coup de tête, l’aiguille lui échappe des mains et soudain le cerveau de Matato eut l’air de retrouver un peu d’ordre. Oh non pas encore… J’ai pas envie. Il se massait le crâne avec une grimace, les larmes au bord des yeux car ça faisait mal quand même.
La main derrière la nuque, Matato n’avait pas la force de se battre. Tant pis, il s’y pierait, qu'ils fassent ça vite alors.

Mais miracle au coin de la rue, tout ce qu’il vit en premier c’est le mouvement de cheveux blond, une vague provoqué par la puissance de son poing. Woaw Le jeune paumé la fixait avec une surprise sans nom, un sursaut et un grand sourire plein d’admiration. Il récupérait son arme de fortune au sol car bon elles sont utiles quand même et suivait sans attendre sa grande sauveuse du jour.

« Je lui ai dis qu’il avait une p'tite bite. » ricanait-il à moitié, humour barrière pour cacher la triste vérité.
Il chevauchait la moto à l’aise, parce qu’il en a connu quelques rares avec des belles motos mais si en ce moment il chevauchait comme quelqu’un d’aussi aguerri c’était à force de partir en balade avec Aubradass.

Elle n’avait pas de casque et il n’entendit que ça. Ne pas avoir de casque et le reste….
« Comment te dire… » commençait-il en lui décrochant son casque à elle pour lui retirer et se l’enfiler.
« Je suis pété, bourré et j’ai une commotion cérébraaaale j’suis sur et t'es une sur-femme. Toi roule sans casque wesh. » lui dit-il alors qu’il galéjait à fermer son masque.
« Putain il s’lève ! ROULE ! »

La moto démarrait et il s’agrippait à elle de toutes ses forces. Il a fait perdre légèrement l’équilibre deux roues une ou deux fois, parce qu’il avait oublié qu’il fallait se tenir et lui voulait seulement kiffer mais aucun accident. Enfin à l’arrêt, Matato se jetait presque au sol, roulant pour finir sur le dos. Il n’avait même pas retiré le casque.
« Non ça ira. Je suis juste bourré… » avait-il presque oublié le coup qu’il avait prit.
« Non mais ça va… Hey mais les serpents pour des soignants, c’est un peu comme les poulets pour les flics genre ? » se demandait-il si soudainement, autant qu’il ne cessait de se cacher derrière des conneries. C’était plus fort que lui. Plus son coeur tendait à s’ouvrir même gun petit peu, sa raison s’emballait et ouvrait les vannes à tout.

Il s’assit et regardait un instant le lac qui penchait en se débarrassant du casque, le lâchant sans aucune délicatesse à côté de lui, petit enfant ingrat.
« J’ai la tête qui tourne mais ça va. T’es arrivée au bon moment. Merci. T’es trop impressionnante. J’ai cru que Batgirl était venu me sauver quoi bim bam boum ! Trop sexy ! et on s’enfuie sur ta moto, presque un chevalier et son fidèle destrier. La classe à Dallas... » parce que quand même, il se devait de la remercier. Il avait un grand sourire adorable, sincèrement touché d’avoir été sorti d’une sale situation par la belle motarde. Son admiration était réelle.

@Matato Jones & @Aubrée Hornet
20/02/2021

Magneion

Hakuna matata

" J'ai l'air gentille... Mais je sais faire disparaître un corps."

La raison de cette altercation fit lever les yeux au ciel à Aubrée, y'avait que les mecs pour s'échauder pour des raisons aussi débiles. Et elle savait que la taille du zboub c'était un sujet de conversation vachement présent quand même. Elle avait été capitaine chez les loups.... Elle en avait vu d'autres. Elle ne fit pas de commentaires, mais si effectivement la taille du brakmar était le début de cette engueulade... C'est que notre gaillard avait un soucis dans son slibard, et Aubrée avait pas vraiment envie d'y mettre le nez, alors elle se contenterait juste de sauver les miches du gamin. Elle le laissa chopper le casque, elle était pas chiante, dans sa jeunesse, elle était souvent partie en balade sans casque, elle était assez à l'aise pour conduire sans, surtout qu'elle n'avait pas un long parcours à faire.

"Bah bravo... J'espère que tu partageras avec tatie Aubrée la prochaine fois, sinon je risque de faire la gueule !"

Elle attendit qu'il ait fermé son casque, avant de démarrer, semant leur opposant. Pour les rattraper faudrait déjà que le gaillard se trouve un pégase, et qu'il parvienne à grimper dessus, et ça... C'était déjà pas gagné, il faudrait ensuite qu'il retrouve leur trace. Et Aubrée pensait bien qu'il était pas en état. Il avait l'air saoul et pété comme une barrique. Comme le p'tiot qui s'accrochait à elle. Le gamin semblait brûler la chandelle par les deux bouts, elle ignorait ce qu'il essayait d'enfouir comme ça, mais décida que c'était pas ses oignons si il ne voulait pas en parler. Tout le monde avait ses plaies, et on avait le droit de les planquer comme on voulait. A trop remuer la merde, on se retrouvait avec un pain dans la gueule et un coup de pied au cul.
Une fois éloignés, la jeune femme se gara non loin du lac, posant sa bécane sur la béquille. A cette période de l'année, y'avait pas grand monde, personne était assez timbré pour aller se geler les miches dans l'eau. Elle pouffa. Y'avait pas de doutes, Matato avait prit d'la bonne, et il partageait même pas ce p'tit bâtard. Enfin... Pas sûr qu'ils carburent aux mêmes choses. Elle avait vu ce que les drogues dures avait fait à la bande de son père, elle avait vu tous les décès par overdose, et elle s'en tenait au cannabis. C'était pas plus mal.

"J'sais pas, j'crois que dans certaines croyances c'est surtout parce que les serpents sont symboles de soins. On appelle les flics des "poulets" juste parce que ce sont des cons juste bons à pondre des contredanses pour des raisons merdiques."

Se chopper un pruneau juste parce que le guidon de sa bécane faisait plus de un mètre cinquante, quelle grosse connerie sérieusement ? Ils pouvaient pas aller s'faire voir au lieu de faire chier les motards ? Enfin bref... Y'avait un truc sur lequel fallait pas la lancer, c'était ça. Elle sortit d'une de ses sacoches une bouteille d'eau et un sachet de beignets à la confiture, lui offrant la bouteille. Fallait qu'il boive.

"ça c'est parce que dans une autre vie, j'étais botteuse de culs professionnelle. Si tu savais..." Elle fronce les sourcils avant de se tourner vers lui. "Faudrait peut être que je t'apprenne quelques coups pour défoncer un connard sans lui laisser le temps de frapper. Enfin... Ton coco c'était un peu un con, il s'était déjà à moitié assommé tout seul. Faut viser la gorge ou le plexus solaire, ça fait mal et ça coupe la respiration, après tu lui fauche les jambes." Elle rit, la grande blonde. "Quand j'étais petite, je voulais être motarde et catcheuse. J'suis pas trop loin de la réalité hein ?" Elle piocha un beignet dans son sac en papier et lui fourgua le sachet. "Tiens. Mange, ça te fera du bien. La bouffe grasse après la fiesta, y'a que ça de vrai."

@Matato Jones & Aubrée
20/02/2021

Magneion

Matato Jones a écrit:
Hakuna matata
Stud — Troye Sivan
Matato était vautré dans l’herbe, les bras grands ouverts relevant sa chemise crop, jambes écartés, les yeux clos et ce soleil qui lui chauffait le visage. C’était tellement agréable. Il vivait encore tout à 200% du à un de ses nombreux cachets dans son petit sachet surprise. En parlant de ça, est-ce qu’il lui en restait ou avait-il disparu pour bien des raisons trop diverses et vécu qu’il serait bien trop difficile de s’en rappeler. Alors une seule chose importait : qu’est-ce qui lui restait et vu que tout à l’heure, Aubrée avait parlé de partager.

« Heeeey… J’sais pas ce qui me reste mais si tu veux… » dit-il en se totilant, vérifiant poche et autre cachette stratégique et sûr pour sa came, en générale toutes située au niveau de son jean noir taille haute.
« J’ai des pilules, mais c’est mon sachet surprise donc c’est… surprise ! Y’en a avec des sourires, ils me paraissent digne de confiance pour avoir la banane non ? » dit-il en agitant son sachet assez grand pour que les cinq derniers cachets paraissaient un peu seuls au fond.

Il fouillait encore. La poche intérieur de sa petite veste de costar bien cintrée. Une cigarette électronique.
« Dois me rester de la beuh là-dedans, ou t’être que c’est du crack, j’sais plus ce que j’ai mis. » dit-il en le tendant de son autre main, toujours allongé par terre. Si elle ne prenait rien, il laissait lourdement tomber ses bras et ce qu’il avait en mains au sol. Une grande inspiration et elle lui proposait d’aller voir les soignants de l’île ce qui lui amena la réflexion du siècle — tout du moins ça l’était pour lui.

Aubrée lui partageait son avis, tout à fait normalement malgré les délires de l’adolescent en éternelle crise, lui arrachant un rire franc. C’était si bien dit, elle avait bien résumé les flics au gout de Matato.
« Moi j'connaissais surtout les serpents comme symbole de sexualité. » répliquait-il, se relevant lentement pour tenter la position assise.

Il avait la tête qui tournait, lui donnant l’impression que le décor penchait. Longue nuit qui en avait durée plusieurs. Il ne sait même plus depuis quand il n’a pas fermé l’oeil, autrement que s’assoupir un quart d’heure ici et là sur une banquette pourri ou les toilettes d’un complexe commercial. Il ne savait pas non plus depuis quand sa tête tournait, à se demander si ça s’est arrêté un jour. Ce long et incessant balancement, cette vision qui se trouble comme s’il n’avait pas besoin de voir, pas envie… Non parfois mieux valait pas.

Il levait la tête vers Aubrée, celle qui avait arrêté de brouiller sa vue et de faire tourner le décor. Rapide, efficace, si charismatique, en deux coup elle avait couché le gars. Il n’y avait pas de mot pour dire comme il l’admirait et la remerciait de seulement exister. C’était pas grand chose, se plier à ces genre de chose c’était souvent à contre coeur, mais toujours agréable d’y échapper dans une situation aussi épique.

« J’pourrais tellement t’croire. En tout cas si ce boulot existe, c’toi qu’à du l’inventer. » lui répondit-il avec un sourire espiègle qui froissait tout son visage.
Et voilà qu’elle balançait des conseils. Matato ramenait ses jambes contre lui et l’écoutait d’une oreille attentive. Son rire était communicatif et il rit un peu plus fort, pas moqueur approuvant qu’elle était une vraie motarde catcheuse.
« T’as réalisé ton rêve de gosse, t’peux être fière c’est pas à la portée d’tous. » et elle détournait son attention à une vitesse en lui jetant le sachet de beignet.

Les yeux de Matato s’ouvrirent avec un telle émoustillement, ouvrant le sachet c’était un orgasme culinaire qui venait de lui chatouiller le ventre. C’est dingue de pouvoir avoir des papillons dans le bas ventre pour de la nourriture. Il savait de chez qui ils venaient et c’était les meilleurs. Il se jetait dessus et en enfonçait un maximum dans sa bouche.
« Hmmm joussement ch’il m’fawai ! » dit-il la bouche pleine et si satisfait de ce moment gourmand qu’il vivait. Il avait tellement faim, Aubrée avait eu la meilleure idée du monde et c’était ce qu’il avait tenté de lui dire.

« J’préfère les saigner comme des porcs » balançait-il après avoir avalé, à moitié pour rire.
« Mais azy, montrer moi ! Ça peut être utile. On fait un exemple, tu fais sur moi ? Aura devait m’apprendre un peu, mais elle n’a jamais le temps. » dit-il sans réel reproche, il comprenait qu’il avait du boulot car rien qu’en l’assistant, il en avait tellement. Quand même, il était un peu frustré… Il aimerait bien se défendre un peu, il trainait toujours sa technique de la survie desespérée.

@Matato Jones & @Aubrée Hornet
20/02/2021
Magneion

Hakuna matata

" J'ai l'air gentille... Mais je sais faire disparaître un corps."

Cet endroit, c'était un coin qu'Aubrée aimait. Y'avait pas grand monde hors saison, et elle se retrouvait, seule, pour pouvoir profiter du coucher de soleil en compagnie d'une bonne bière. Elle était vivante, et elle était rentrée chez elle... C'était deux notions qu'elle avait du mal à accepter en tant que survivante. Elle avait toujours tendance à se demander "pourquoi moi et pas quelqu'un d'autre qui aurait pu être plus utile, qui était plus important, plus valeureux, plus brave, pourquoi moi ?" des questionnements qui tournaient et retournaient sans cesse dans sa caboche. Mais elle n'en disait rien, elle n'en disait jamais rien.

Un sourire tendre étira les lèvres de la blonde alors qu'elle secouait doucement la tête. Elle consommait que de la beuh. Elle avait retrouvé, alors âgé d'une dizaine d'années, son père étouffé dans son propre vomis, une seringue encore dans le bras, et elle s'était juré de se limiter à la beuh. Elle s'y était tenu.

"Je te les laisse, je m'en voudrais de bouffer tout ton stock mon pauvre..." Ouais... Elle avait vu trop de gens crever, parmi les amis de son père, d'overdoses. C'était sa bande de papa Bikers, et bien peu avaient atteints la quarantaine. Malheureusement. On brûlait les chandelles par les deux bouts sans s'inquiéter de quoi demain sera fait, et avant même qu'on s'en rende compte, il était déjà trop tard. L'humain était trop fragile.

Et pourtant... C'était pas une miss "je sais tout" et moralisatrice, Aubrée. Elle savait quand se taire, et elle n'avait nullement besoin de faire la morale au jeune homme. Un simple: "Fais attention à toi quand même et n'en prends pas trop d'un coup" passa tout de même le barrage de ses lèvres, fallait dire qu'elle était protectrice la blonde... Même si elle le cachait derrière un masque retors et grognon. Un petit rire lui échappait déjà.

"Tu veux dire que pour toi les serpents c'est une horde de teubs sauvages ?" Elle hausse les épaules. "Les serpents, ils peuvent être symbole de renouveau, renaissance, à cause de leur mue, et parfois... On peut faire des remèdes à partir des poisons dans leurs crochets, à une époque c'était le cas. C'est aussi pour ça qu'ils sont un symbole de soin." Elle lui ébouriffe les cheveux, la blonde. "Mais ça peut aussi être des teubs qui rampent, effectivement..."

Elle aimait bien le petit brun, il était plein de vie, d'énergie, et on s'ennuyait jamais avec lui, en plus il écoutait ses histoires. Elle lui avait montré comment bidouiller deux trois trucs sur une moto. Aubrée appréciait partager son savoir, surtout auprès de quelqu'un d'intéressé, elle avait baigné dans la mécanique toute sa vie... Et elle aimait parler de ça, c'était une réelle passion. Elle avait quitté les loups alors même que la bagarre était une de ses passions, mais l'autre demeurait et lui permettait de tenir, de s'accrocher. Elle offrit un sourire plein de malices au jeune homme.

"J'suis vieille, ça m'offre le privilège de savoir rapidement ce que les gens veulent, j'ai pas l'temps de deviner, j'ai déjà plus beaucoup de temps pour beaucoup de choses mon grand." Elle le laissa finir son beignet, toujours campé sur ses jambes, un sourire amusé et joueur sur les lèvres.

"Je te montre et tu réessayes sur moi, y'a qu'en faisant qu'on retient !"

Elle était là, droite comme un 'I', elle commençait déjà à faire les cent pas, passionnée comme elle était.

"On va commencer par t'apprendre à faire des clefs de bras, ça peut toujours servir contre des relous... Y'en a plusieurs en plus, t'as l'embarras du choix, certains, si tu forces trop, vont te permettre de déboîter une épaule... C'est pratique si tu veux mettre quelqu'un hors d'état de nuire facilement."

@Matato Jones & Aubrée
20/02/2021

Magneion

Hakuna Matata ou quelque chose du genre (Ft Matato)

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